top of page

VISA

Pour obtenir un visa Schengen, un certain nombre de conditions doivent être remplies, selon la nature du séjour envisagé. Le visa Schengen permet de voyager dans l’espace Schengen pour une courte durée, généralement pour un séjour ne dépassant pas 90 jours sur une période de 180 jours. Les conditions varient selon le type de visa demandé (tourisme, affaires, visites familiales, etc.), mais voici les conditions générales qui s'appliquent.

 

1. Nationalité

Le visa Schengen est destiné aux ressortissants de pays tiers qui ne sont pas exemptés de visa pour entrer dans l’espace Schengen. Si vous êtes citoyen d’un pays dont les ressortissants ont besoin d’un visa pour entrer dans l’un des pays de l’espace Schengen, vous devez en faire la demande avant votre voyage.

 

2. Justificatif de la finalité du séjour

Lors de la demande de visa Schengen, il est important de justifier la raison de votre voyage. Selon la finalité de votre séjour, vous devrez fournir des documents spécifiques :

  • Tourisme : Une réservation d'hôtel, un itinéraire de voyage, ou une lettre d'invitation de la part d’un résident de l’espace Schengen.

  • Affaires : Lettre d’invitation de la société située dans l’espace Schengen, et preuve de relations commerciales entre les deux parties.

  • Visites familiales ou privées : Lettre d'invitation d'un parent ou ami vivant dans un pays de l’espace Schengen, et justificatifs de la relation familiale.

  • Études : Lettre d’admission dans un établissement scolaire ou universitaire.

 

3. Passeport valide

Le demandeur doit disposer d’un passeport en cours de validité qui respecte certaines exigences :

  • Le passeport doit avoir une validité d'au moins 3 mois après la date prévue de sortie de l’espace Schengen.

  • Il doit avoir été délivré dans les 10 dernières années.

  • Le passeport doit contenir au moins deux pages vierges pour le visa.

 

4. Formulaire de demande de visa et photo d’identité

  • Le demandeur doit remplir et signer le formulaire de demande de visa Schengen.

  • Deux photos d'identité récentes conformes aux normes (taille, fond clair, qualité) doivent être jointes.

 

5. Preuve de ressources financières

Le demandeur doit prouver qu'il dispose de ressources financières suffisantes pour couvrir les frais de son séjour dans l’espace Schengen. Cela inclut les frais d’hébergement, de nourriture, de transport et autres dépenses quotidiennes. Les justificatifs acceptés incluent :

  • Relevés bancaires des 3 derniers mois.

  • Lettres de parrainage si une autre personne prend en charge les frais du séjour.

  • Preuves de revenus réguliers (salaire, pensions, etc.).

Chaque pays de l’espace Schengen peut avoir des exigences spécifiques en termes de montant minimum des ressources nécessaires.

 

6. Preuve d'hébergement

Vous devez fournir un justificatif de votre hébergement pour toute la durée de votre séjour, ce qui peut inclure :

  • Une réservation d’hôtel ou un contrat de location.

  • Une lettre d’invitation de la personne vous hébergeant dans l’espace Schengen, avec copie de son titre de séjour ou passeport.

 

7. Assurance voyage

Une assurance voyage couvrant l’ensemble de l’espace Schengen est obligatoire. Cette assurance doit :

  • Couvrir les frais médicaux et de rapatriement en cas d'accident ou de maladie pendant le séjour.

  • Avoir une couverture minimale de 30 000 euros.

  • Être valide pendant toute la durée du séjour dans l’espace Schengen.

 

8. Billet de transport aller-retour

Le demandeur doit fournir une preuve de réservation de billet aller-retour ou de billet de sortie de l’espace Schengen à la fin de son séjour. Cela permet de garantir que la personne quittera l’espace Schengen à l’expiration de son visa.

 

9. Absence de menace pour l’ordre public

Les autorités consulaires vérifient que le demandeur ne représente pas une menace pour l'ordre public ou la sécurité intérieure dans l’espace Schengen. Si le demandeur a des antécédents criminels ou est inscrit dans le Système d'information Schengen (SIS) pour des raisons de sécurité, sa demande peut être refusée.

 

10. Dossier complet

Il est impératif que tous les documents demandés soient fournis lors de la demande de visa. Un dossier incomplet ou des documents manquants peuvent entraîner le refus du visa. Les documents doivent généralement être traduits dans la langue du pays de demande ou en anglais, si nécessaire.

 

11. Frais de visa

Les demandeurs doivent payer des frais de visa, qui s’élèvent généralement à 80 euros pour un visa de court séjour. Il existe des exemptions ou des réductions de frais pour certains groupes (enfants, étudiants, chercheurs, etc.).

 

12. Délai de traitement

Le traitement de la demande de visa Schengen peut prendre de 15 à 60 jours, selon les cas. Il est donc recommandé de déposer la demande au moins 15 jours avant la date prévue de départ, mais pas plus de 6 mois à l’avance.

Pour obtenir un visa Schengen, le demandeur doit respecter une série de conditions liées à la finalité de son séjour, la durée, les ressources financières, l’assurance, ainsi que des critères de sécurité. Il est essentiel de préparer soigneusement le dossier de demande pour maximiser les chances d’obtenir le visa.

CONTESTER UN REFUS DE VISA

Contester un refus de visa Schengen peut être un processus complexe, mais un avocat spécialisé peut jouer un rôle crucial dans cette démarche en offrant une assistance juridique appropriée. Voici comment un avocat peut intervenir à différentes étapes de la contestation d’un refus de visa Schengen :

 

1. Analyse du refus de visa

La première étape pour l'avocat est d'examiner la motivation du refus de visa, qui doit être notifiée par écrit par le consulat ou l’ambassade. Les motifs de refus peuvent être variés, tels que :

  • Dossier incomplet ou manque de justificatifs.

  • Ressources financières insuffisantes.

  • Absence de preuve d’hébergement.

  • Risque de non-retour dans le pays d'origine.

  • Menace pour la sécurité ou l'ordre public.

L’avocat analysera les raisons invoquées pour le refus et les comparera avec les documents fournis. Cela lui permet d'identifier les vices de procédure ou les erreurs d'appréciation dans la décision administrative.

 

2. Conseil sur la faisabilité d’un recours

Une fois les motifs du refus analysés, l’avocat conseille son client sur les chances de succès d'un recours. Si la décision repose sur une erreur manifeste ou un vice de forme, il pourra recommander d'entamer une procédure de recours. Il est important que cette démarche soit fondée, car un recours mal préparé a peu de chances de succès.

 

3. Recours gracieux

L’avocat peut, dans un premier temps, introduire un recours gracieux auprès du consulat ou de l’ambassade qui a refusé le visa. Ce recours consiste à demander à l’autorité ayant pris la décision de réexaminer la demande. L’avocat rédige une lettre de recours argumentée, en expliquant pourquoi la décision de refus est injustifiée. Il peut :

  • Fournir des éléments complémentaires qui n’ont pas été pris en compte dans la première demande (nouveaux documents, preuves de ressources suffisantes, meilleure explication des circonstances du voyage, etc.).

  • Corriger les erreurs commises dans la demande initiale, comme des documents manquants ou des informations mal interprétées.

Le recours gracieux est souvent une étape préalable avant un recours contentieux.

 

4. Recours hiérarchique

Si le recours gracieux échoue, l’avocat peut engager un recours hiérarchique. Ce recours est adressé au ministère des Affaires étrangères ou à une autorité administrative supérieure du pays ayant refusé le visa. L’avocat prépare un dossier solide pour contester le refus, en apportant des arguments légaux et en soulevant d'éventuelles irrégularités de procédure.

 

5. Recours contentieux devant le tribunal administratif

En cas de nouvel échec, l’avocat peut introduire un recours contentieux devant le tribunal administratif du pays Schengen où le visa a été demandé. Voici les principales étapes de cette démarche :

a) Dépôt du recours

L’avocat dépose un recours en annulation devant le tribunal administratif compétent, généralement en France si le visa a été refusé par un consulat français. Ce recours doit être introduit dans un délai de deux mois à partir de la notification du refus. Le Tribunal compétent est le Tribunal Administratif de Nantes. 

b) Rédaction d’un mémoire argumenté

L’avocat rédige un mémoire qui détaille les raisons pour lesquelles la décision de refus est contestée. Il peut invoquer différents motifs juridiques :

  • Erreurs d’appréciation de l’administration (par exemple, le consulat a mal interprété les preuves de ressources ou les motifs du voyage).

  • Vices de procédure, comme le non-respect des droits de la défense ou l’absence de motivation suffisante du refus.

  • Atteinte disproportionnée aux droits fondamentaux (liberté de circulation, droit de mener une vie privée et familiale, etc.).

c) Dépôt de preuves supplémentaires

L'avocat peut compléter le dossier avec des éléments de preuve supplémentaires : attestations, documents bancaires, preuves d’hébergement ou tout autre élément permettant de démontrer que les motifs du refus de visa sont infondés.

d) Audience et défense des intérêts

Lors de l’audience devant le tribunal administratif, l’avocat représente son client et plaide pour l’annulation de la décision de refus. Il présente les arguments juridiques et conteste les motifs avancés par l’administration.

 

6. Soutien en cas de refus basé sur des motifs de sécurité

Si le refus est fondé sur des motifs de sécurité ou d’ordre public, le dossier peut être plus délicat. Dans ce cas, l’avocat doit analyser la décision pour voir si les accusations sont fondées et, le cas échéant, demander des garanties de transparence de la part des autorités. Il peut également contester les preuves utilisées par les autorités pour justifier le refus.

 

7. Suivi des délais et respect des procédures

L’avocat joue un rôle clé en assurant le respect des délais et des procédures tout au long du recours. Les délais de recours gracieux et contentieux doivent être respectés (généralement 2 mois pour contester un refus de visa), et un avocat veillera à ce que ces échéances soient scrupuleusement respectées.

 

8. Aide à la constitution d'un nouveau dossier

Si un recours n'est pas possible ou si les chances de succès sont faibles, l'avocat peut conseiller son client sur la préparation d'une nouvelle demande de visa. En analysant les faiblesses de la demande précédente, il aide à constituer un dossier solide pour maximiser les chances de succès de la nouvelle demande, en veillant à inclure tous les documents et justificatifs nécessaires.

 

9. Saisine de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)

Si tous les recours internes échouent, et que le refus de visa porte atteinte aux droits fondamentaux du demandeur (comme le droit au respect de la vie privée et familiale), l'avocat peut envisager de saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Ce recours est possible en cas de violation grave des droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme.

Le rôle de l’avocat dans une contestation de refus de visa Schengen est fondamental. Il analyse les motifs de refus, engage les recours administratifs ou contentieux nécessaires, et représente son client devant les juridictions compétentes. Grâce à son expertise, l’avocat maximise les chances de succès en veillant au respect des procédures et des droits fondamentaux du demandeur.

bottom of page